Les échanges mondiaux ont entraîné des déplacements d’espèces exotiques animales et végétales.
Il peut s’agir d’introductions volontaires (ornementations, élevage, aquaculture) ou accidentelles, facilitées par les changements globaux. Beaucoup d’entre-elles ne s’adaptent pas aux nouvelles conditions climatiques qu’elles rencontrent, mais certaines s’acclimatent et se propagent dans le milieu naturel.
Ces espèces sont considérées comme envahissantes du fait de l’agrandissement durable de leur aire de répartition et viennent ainsi perturber l’équilibre de nos cours d’eau et plans d’eau (comblement et envasement de zones humides, altération de la qualité de l’eau).
Elles représentent également l’une des principales menaces pour la biodiversité, notamment pour les espèces locales mais aussi un risque direct pour la santé de l’Homme ainsi qu’un impact négatif sur les activités économiques et de loisirs (navigation fluviale, pêche).
Par sa diversité de milieux et de climats, la France est particulièrement vulnérable aux invasions de ces espèces exotiques envahissantes (EEE).
Il est ainsi donc nécessaire de gérer et de limiter le développement de ces espèces introduites afin de réduire leurs impacts, tout en veillant à ne pas en introduire de nouvelles.
Cependant, les espèces exotiques envahissantes sont très difficiles à gérer et éradiquer, nécessitant ainsi des moyens humains et matériels importants.
La loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, a introduit dans le Code de l’environnement une section relative au contrôle et à la gestion de l’introduction et de la propagation de certaines espèces animales et végétales. Pour plus de détails , vous pouvez vous reporter aux articles L411-5, L411-6 et R 427-6 du Code de l’Environnement, ainsi que le Centre de Ressources des EEE» via http://especes-exotiques-envahissantes.fr/base-documentaire/reglementation/
La réglementation sur la pêche en eau douce (L.432-10) limite également l’introduction d’espèces exogènes dans les cours et plans d’eau.
Quelques exemples d’espèces exotiques envahissantes sur les cours d’eau et plans d’eau du département :
La Jussie est une plante aquatique dite amphibie, originaire d’Amérique du Sud, importée au XIXème siècle pour ses qualités ornementales.
Depuis, la plante n’a cessé de coloniser les biotopes du territoire métropolitain par sa dynamique de propagation rapide.
Elle couvre la surface de l’eau et empêche la lumière d’atteindre les autres plantes aquatiques participant à l’oxygénation du cours d’eau pour les espèces animales et végétales qui composent le cours d’eau.
La Jussie se propage par bouturage, c’est pourquoi, il ne faut ni la cueillir ni l’arracher.
Lien vers la liste des plantes invasives des Pays de la Loire : https://www.cbnbrest.fr/observatoire-plantes/boite-a-outils/liste-de-plantes/listes-des-plantes-invasives
Si vous constatez la présence de ces plantes, n’hésitez pas à contacter les structures qui agissent déjà sur votre département.
Originaire d’Amérique du Nord, cette espèce a été introduite à la fin du XIXème siècle en France où elle s’y est bien adaptée, notamment au sein des milieux lentiques. Aujourd’hui fortement répandue dans les pays européens, la perche soleil, est susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques.
Comme le poisson chat, il est interdit de les rejeter à l’eau après une capture.
L’écrevisse de Louisiane est une écrevisse de grande taille de couleur rouge vif, provenant des Etats-Unis.
Introduite en Europe en 1970, cette dernière est une espèce aquatique d’eau douce, affectionnant les eaux calmes, chaudes et stagnantes. Elle se nourrit de débris organiques mais également d’invertébrés et de petits poissons.
Susceptible de créer des déséquilibres biologiques, il est strictement interdit de la transporter vivante.