Telle est la question posée par la Fédération Nationale de la Pêche en France lors de sa conférence de presse du mardi 29 juin 2021.
En ce début d’été et malgré les nombreuses alertes orage, une trentaine de départements sont déjà en vigilance sécheresse (le Maine-et-Loire fait partie de la liste – lien vers arrêté sécheresse) ou concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l’eau1. Au 1er septembre 2020, ils étaient 83. Combien y-en-aura-t-il à déplorer à la fin de la période estivale ?
En effet, le constat est de plus en plus inquiétant… Les sources se tarissent, l’eau dans les retenues des barrages et des réservoirs s’évapore, le niveau d’eau et le débit des rivières deviennent insuffisants au maintien de la vie piscicole. Sans eau, il n’y a pas de vie !
Premiers lanceurs d’alerte des atteintes aux milieux aquatiques, les 1,5 million de pêcheurs, 40 000 bénévoles et 1 000 salariés constituent un formidable réseau de connaissance, de surveillance et d’intervention pour protéger cet environnement fragile.
Pour la Fédération Nationale de la Pêche en France (FNPF) et toutes les Structures Associatives de la Pêche de Loisir en France, les objectifs de préservation de la biodiversité et de la qualité des écosystèmes, demeureront inatteignables tant que les rivières, lacs et marais resteront la variable d’ajustement quand l’eau vient à manquer.
C’est pourquoi, la FNPF lance, le 30 juin 2021, une campagne de communication engagée pour interpeler les instances institutionnelles, les médias et sensibiliser le grand public autour de ce bien commun essentiel qu’est l’eau. Intitulée « A court d’eau », elle apporte un éclairage sur les problématiques de sécheresse permanente notamment liée au dérèglement climatique, les obstacles en rivières et leurs impacts sur la continuité écologique ainsi que la menace qui pèse sur les zones humides.
Afin d’alerter sur l’urgence environnementale liée à la gestion de l’eau et ses conséquences majeures pour l’humanité, la FNPF publie un manifeste avec des revendications fortes et étayées de mesures concrètes pour une gestion de l’eau économe, concertée et équilibrée ; un recours aux solutions de stockage de l’eau localement justifié ; une politique de restauration de la continuité écologique ambitieuse et stabilisée ; une protection forte des zones humides.
Enfin, la FNPF estime que la gestion de la ressource en eau doit devenir une préoccupation centrale de l’Etat et appelle à la création d’un ministère de l’Eau avec des moyens humains et financiers dédiés. Elle demande, dans ce cadre, que la protection des milieux naturels et des espèces reprenne sa place légale afin d’être considérée comme prioritaire, après les besoins humains, et ne plus être sacrifiée au profit des autres usages (industrie, agriculture, collectivités…).
« Forte de ses 3 700 associations réparties sur l’ensemble du territoire français, la FNPF orchestre la pêche de loisir, en partageant la passion et la philosophie d’une activité connectée à la nature. Nous sommes fiers aujourd’hui de porter haut et fort les actions de notre réseau en matière de protection du milieu aquatique français et d’affirmer nos prises de position sur la gestion de la ressource en eau. » déclare M. Claude Roustan, Président de la Fédération Nationale de la Pêche en France et de la protection du milieu aquatique.
A propos : « Depuis 2007, la Fédération Nationale de la pêche en France, avec ses 3 700 associations réparties sur l’ensemble du territoire français, organise la pêche de loisir. Les 1,5 million de pêcheurs membres de la FNPF, les 40 000 bénévoles et les 1 000 salariés représentent un réseau sans équivalent pour protéger les cours d’eau et leur biodiversité. Par leurs actions quotidiennes dans tous les territoires, la FNPF, les fédérations départementales et les associations locales luttent ainsi contre les pressions qui s’exercent sur les milieux aquatiques et leur écosystème. Ils sont les yeux et la voix des poissons et des 500 000 km de cours d’eau en France.
Alerte aux pollutions, lutte contre la sécheresse, nettoyage des berges, lutte contre les espèces envahissantes, cartographie des cours d’eau…
Quand on pêche, on protège ! »