Toutes les Fédérations Départementales pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique et les Associations Agréées sont actuellement sollicitées concernant la suspension de la pêche en France durant cette période de confinement. Nous sommes bien conscients que nos pêcheurs ont du temps libre et voudraient pratiquer leur passion. La saison de pêche ne fait que de débuter et espérons qu’il sera possible de recommencer la pratique de la pêche dans les semaines à venir, selon les prochaines décisions gouvernementales.
Dans le département de Maine-et-Loire, nous avons un réseau hydrographique important qui est pour sa grande majorité classé en seconde catégorie, ce qui permet de pratiquer la pêche toute l’année. D’autres départements n’ont pas cette chance car ils ont essentiellement des cours d’eau classés en première catégorie, où la pêche est autorisée de la mi-mars à la mi-septembre.
Prendre une carte de pêche, c’est bien sûr pêcher mais c’est également adhérer à une association et militer pour la préservation des milieux aquatiques et la gestion des ressources piscicoles. La Fédération Départementale ne décide pas seule du prix de la carte de pêche. La majeure partie du coût est fixée au niveau national. Les parts de la Fédération et des AAPPMA sont votées en Assemblée Générale Départementale et d’ailleurs pour les cartes 2020, ces dernières n’ont pas augmenté leurs parts respectives afin de limiter les augmentations nationales.
Sur une carte interfédérale (100 €), voici la répartition : Fédération Nationale (30,30 €) – Entente Halieutique du Grand-Ouest (23 €) – Agence de l’eau (8,80 €) – Fédération Départementale (27,40 €) – AAPPMA (10,50 €).
L’argent de la carte de pêche permet donc de soutenir les associations de pêche, les fédérations, et assure le financement des actions mises en place pour développer et rendre accessible votre loisir. Voici quelques exemples d’actions de financements effectuées en 2019 :
– Financement de travaux de restauration de cours d’eau et milieux aquatiques
– Location des droits de pêche à l’Etat pour pêcher sur le domaine public (50 000 € par an)
– Fonctionnement de la pisciculture de la Fédération et empoissonnements
– Développement du loisir pêche (achat du plan d’eau de Passavant sur Layon, cales de mise à l’eau, postes sécurisés, parcours labellisés etc.)
– Mise en place de supports de communication (guides de pêche, dépliants, carte interactive, site Internet, panneaux informatifs sur les parcours…)
– Formation et suivi des gardes-pêche particuliers
– Soutien aux actions d’entretien réalisées par les AAPPMA
– Soutien aux emplois de la Fédérations – 8 salariés répartis dans 3 services : administratif, technique et développement
– Soutien aux Ateliers Pêche Nature (subventions données par la Fédération aux AAPPMA – 300 jeunes initiées en 2019)
– Actions de promotion du loisir pêche (Fête de la pêche, Journée Nature Junior et Fête des AAPPMA)
– Soutien au fonctionnement de la Maison Pêche Nature (structure pédagogique de la Fédération) permettant de sensibiliser environ 2 500 à 3 000 jeunes aux techniques de pêche et la protection du milieu aquatique (scolaires, centres de loisirs, grand public, écoles de pêche, …)
– Suivis piscicoles par pêche électrique et réalisation de pêche de sauvetages (16 interventions en 2019 à cause de la sécheresse)
– Suivi de cas de pollution (2 plaintes de la Fédération sont en cours)
Demander aujourd’hui un remboursement de sa carte risque de mettre en péril l’avenir de la fédération et la pérennité du loisir pêche qui ne peut pas fonctionner sans ces associations. Cette crise est violente, imprévisible et la suspension de l’activité pêche n’est pas de la responsabilité de ces associations. Toutes les pratiques sportives et de loisir (football, basket-ball, …) sont à l’arrêt, la plupart ne reprendront pas cette année, et il ne viendrait pourtant à l’esprit de demander le remboursement de sa cotisation.
Cette crise est grave et va impacter durablement et financièrement de nombreux secteurs, sans compter toutes les familles ayant perdu un proche à cause de ce virus. Pour en sortir de façon efficace et durable, il est important que l’intérêt général surpasse de loin les intérêts personnels et que chacun se montre solidaire.
Aujourd’hui plus que jamais, chaque acte compte, l’attention portée à notre action est une exigence. Nous sortirons bien sûr impactés par cette crise mais espérons-le plus fort et plus unis.
Nous avons hâte de revoir nos pêcheurs au bord des cours d’eau. En attendant l’équipe de la fédération reste mobilisée malgré ces circonstances si particulières.
La Fédération de pêche de Maine-et-Loire